Sensation de déjà vécu ... [PV Ephemeral]

Sensation de déjà vécu…

Le soleil luisait sur les terres de Crepusculo. Une légère brise sifflait, transportant d’agréables odeurs à mes naseaux. Je marchais paisiblement, un sourire aux lèvres les oreilles en avant et le pas rapide et cadencé. Je m’immobilisa quand je vis une grande grotte sombre où le vent s’y engouffrait dans un bruit sourd et glaçant. J’étais paralysé rien qu’à la voir mais curieuse comme j’étais, je suis entrée. Le sol était dur et froid. Je leva les yeux et sursauta. Des petits yeux rouges me fixaient… Me disant que c’était mon imagination, je continua à avancer, inquiète. Le bruit de mes sabots résonnait. J’avançais doucement, regardant dans les moindres recoins. Quand tout à coup, un cri long et sourd retentit. On aurait dit, une lamentation… Quelqu’un qui pleure. Je me figea, effrayée. Les yeux rouges sang continuaient de me fixé et les cris persistèrent. *C’est... su…sure...rement… le… le …vent…* Mes oreilles se couchèrent dans ma crinière, mes dents étaient prêtent à mordre. J’en avais assez vu. Je devais faire demi-tour. Soudain, j’eu un flash :
[size=12]Je venais de fuguer de chez mes parents. J’étais assise dans le coin d’une rue sans issue. Recroquevillée sur moi-même, je pleurais, ne sachant pas où aller. Mes pleures résonnaient dans la rue sombre.
J’avais vraiment eu l’impression de revivre ce moment. Ma vue se brouilla sous les larmes qui montaient peu à peu. Une larme s’échappa et roula le long de ma joue. Je revint à la réalité quand le hurlement retentit une nouvelle fois dans la caverne. Mon sang se glaça. Je ne pouvais plus bouger, paralysée par la peur… J’étais condamné à rester ici, pour un certain temps…

Un vent agréable soufflait, faisant voleter ma crinière ondulée, tel un serpent noir qui dansait les airs. A chaque pas se faisait entendre le bruit étouffé de mes sabots sur l'herbe. Je marchais lentement, sans but apparent. En fait, je m'émerveillais de chaque chose autour de moi. Les arbres, l'herbe, l'air, les nuages... J'étais si heureux. Tout simplement.
C'est alors que j'aperçut une grotte qui retint mon attention. L'entrée était noire, obscure, comme s'il n'était pas permis de voir à l'intérieur. Je frissonai, mais me décidai d'aller voir. L'appel de l'aventure et la curiosité sont deux choses auxquels il est difficile de résister. Et ne dit-on pas que le meilleur moyen de résister à la tention c'et d'y céder ? C'est avec cette phrase en tête que je pénétra dans la grotte. Les ténêbres m'assaillirent, et je dû attendre un peu avant de voir dans l'obscurité. Ici c'était noir, alors qu'au-dehors c'était le plein soleil, la lumière au maximum...
Un hurlement résonna alors. Un hurlement horrible, qui faisait froid dans le dos, un cri de souffrance déchirant. Je sursautai, ouvrit grand les yeux, et regarda tout autour de moi. Mon coeur battait la chamade. Je ne m'étais pas attendu à ce cri, qui m'avait fait si peur. Hésitant encore entre avancer ou reculer, je tentai de respirer lentement, pour apaiser les battements effrayés de mon coeur. Un soupir sortit de mes lèvres, et je décida de continuer ma route. Puisque j'étais rentrée dans cette grotte, autant continuer à avancer. Si jamais je partais maintenant, je m'en voudrais de n'être pas resté. Et puis ce n'était qu'un cri, que j'avais entendu. Rien de plus.
C'est ainsi que je commençais à m'aventurer dans cette grotte. Mes sabots résonnaient étonnement fort sur le sol, répercuté par les parois de la grotte. Un hurlement résonna à nouveau, et je sursauta une nouvelle fois. Avant de repartir, encore plus déterminé, encore plus curieux, et encore plus prudent. J'aperçus alors, non loin, une jument. Je me stoppa, la regarda. Et je repris ma marche, un peu hésitant, allant dans sa direction. J'étais encore assez loin d'elle. Et je me demandais bien ce qu'elle faiait là. Curiosité, comme moi ? Autre chose ? Bah peu importe. J'arrêtai alors d'avancer, encore à plusieurs mètres d'elle. Et si je la dérangeai ? Mais je ne pouvais repartir maintenant... Pris entre deux décisiosn, je restait statique en songeant à ce que je devais faire...

Un bruit de sabots retentit. Je me retourna rapidement pour voir qui, tout comme moi, avait osé entrer dans cette grotte si effrayante. Sûrement la curiosité qu’elle éveillait dans les têtes de chacun. Ma crinière suivit le mouvement délicat de mon action. Au début, je ne vis personne. C’est en regardant avec plus d’attention que je vis une silhouette équine noire ébène se dessiner. La robe de l’étalon, car je devina que s’en était un, se confondait avec l’obscurité. Il ne semblait pas avoir d’intention précise en venant dans ce lieu. Je le regarda un moment, tentant en vain de sécher mes larmes. Ce n’était pas le cri de lamentation en lui-même qui m’effrayait ainsi. C’était le fait que je comprenne celui ou celle qui poussait ce gémissement. J’avais vécu cela et en entendant cette voix, j’avais l’impression de revivre les moments difficiles de ma vie d’avant… Celle que je regrettais tant… Je baissa la tête, cachant mes yeux emplis de larmes. Je fouetta doucement l’air de ma longue queue. Mon regard se plongea dans celui de l’étalon. Je pointa mon museau en avant, tendant mon encolure, pour lui dire qu’il pouvait venir, qu’en aucun cas il ne me dérangeait. L’eau salée qui ruisselait sur ma joue commençait à disparaître. Quand soudain, une nouvelle lamentation se fit entendre, plus forte et plus douloureuse que les deux autres. Une nouvelle vague de larme fit briller mes yeux couleur ébène. Je fis un léger geste de la tête, poussant mon toupet sur le côté et dévoilant involontairement mes petits yeux luisants de larmes. Je souris, ne voulant pas montrer ma situation de faiblesse…

» o° Ephemeral Dream °o